Fatigue et stress : accélèrent-ils la chute des cheveux

Pouvant survenir à tout âge, autant chez les hommes que chez les femmes, la chute des cheveux peut être une véritable épreuve. La fatigue et le stress sont les deux facteurs qui influencent, accélèrent et favorisent grandement ce phénomène. Tout d’horizon sur le sujet.

Fatigue et perte de cheveux

La fatigue, psychologique ou physique, a un impact conséquent sur les cheveux. Liée à un choc ou un trouble émotionnel, elle peut engendrer une perte réactionnelle de la chevelure. Suite à un facteur déclencheur, elle intervient, généralement, sur une durée de 3 à 4 mois.
Mais comment se passe-t-elle exactement cette chute capillaire ? En fait, la fatigue entraîne une perturbation du cycle pilaire. Ce qui aboutit à une perte précipitée, simultanée et diffuse des cheveux en phase télogène (repos). Dans ce cas, il y a à peu près 300 cheveux perdus par jour.
Sachez aussi qu’associée à un régime hypocalorique ou un stress profond, la fatigue risque de provoquer une chute passagère assez sévère. Si elle provient d’une carence martiale, il se peut qu’elle soit à l’origine d’une perte de cheveux chronique. Généralement, celle-ci survient de façon fluctuante chez les femmes d’âge moyen, ayant des cheveux épais, brillants et sains, et cela, sur plusieurs années.

Stress et perte de cheveux

Lorsqu’on est stressé, le corps synthétise les hormones du stress. Dans le cas d’un stress chronique, celles-ci seront libérées d’une manière continue et peuvent contribuer au ralentissement du fonctionnement d’autres hormones utiles à la croissance des cheveux. Un stress chronique maintient donc à un très haut niveau la corticostérone, bloquant les follicules pileux dans une phase de repos prolongée.
Mais il y a aussi les stress physiques et psychologiques, qui font naître un déséquilibre se soldant par un stress cellulaire. Dans cette situation, les cellules du cuir chevelu libéreront des neuromédiateurs déclenchant une inflammation aiguë au niveau de celui-ci. Un médiateur qui inhibera et déréglera le cycle pilaire sera même activé. Ces réactions font basculer rapidement le cycle capillaire vers la phase télogène, ce qui rend le cuir chevelu plus sensible.
Le stress peut aussi aboutir à une hausse de sécrétion de toxines acides, à une baisse d’irrigation sanguine ou encore à une surproduction de sébum. L’ensemble de ces réactions peut favoriser une déficience nutritionnelle et risque de causer un affinement de la fibre capillaire.

Quelques solutions pour y remédier

Si elle est occasionnelle, la chute des cheveux a l’avantage d’être réversible. Il faut cependant adopter rapidement les bons gestes et soins capillaires. En premier lieu, veillez à bien surveiller votre alimentation. Effectivement, faire le plein de vitamines est primordial dans la lutte contre la fatigue et le stress. Parallèlement, oubliez les shampooings et soins trop agressifs. Misez plutôt sur des produits doux et particulièrement dédiés aux chevelures sensibles et fatiguées.
Munissez-vous également de lotion et shampooing antichute, selon le type de perte (occasionnelle ou chronique). Évitez d’aggraver les choses en ayant recours à des pratiques capillaires agressives (usage intense d’appareils à lisser, séchoir trop chaud ou tressages serrés). Demandez l’aide d’un spécialiste pour identifier les causes de votre stress ou de votre fatigue. Vous bénéficierez ainsi d’un traitement adéquat. Bien évidemment, pratiquez régulièrement et avec modération une activité physique.